![]() Automobiles
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Dénomination | BBM Anaconda |
Chassis | Toles pilées et soudées | |
Année | 1969 | |
Carrosserie | Carrosserie polyester | |
Suspension AV | Suspension à double triangulation | |
Amortisseurs | DeCarbon | |
Suspension AR | Suspension à simple triangulation | |
Freins | Freins de 304 Peugeot | |
Roues | Delta Mics de 13 pouces de diamètre 6 pouces à l'avant et 7 pouces à l'arriére Pneus Dunlop |
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Moteur | Peugeot 204 préparé | |
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Boite | Boite Peugeot 204 |
Longueur | 380 cm | |
Largeur | 166 cm | |
Hauteur | 102 cm | |
Empattement | 220cm | |
Poids | 580kgs |
Cette berlinette du nom d'une ville des USA est le fruit du rassemblement de deux personnes : Francis Diter, artisan en charpente métallique, et Bernard Lanseman, styliste au bureau d'étude Peugeot. Cette voiture avait été conçu pour rouler sur route.
Francis Diter s'est chargé de toute la partie électrique et
mécanique, excepté la préparation du moteur d'origine Peugeot 204 qu'il confia
à Jean-Michel Mercier . Bernard Lanseman
s'est occupé de la maquette et de la carrosserie en polyester, de la peinture
et de l'aménagement intérieur. Pierre Bertin-Boussu a participé à l'aventure,
en étudiant principalement le châssis et les suspensions.
Achetée par l'aventure Peugeot puis revendue en 2009 pour la somme de 16679€ aux enchères par Maître Poulain.
Extrait de l'Article Echappement
Des solutions nouvelles. Pour la nouvelle réalisation
destinée à Bernard Lanseman, les deux amis n'ont pas hésité à innover, en
particulier avec le châssis sous la forme d'un caisson en tôle pliée, soudée
par points, un travail de Francis Diter. Ce principe peu commun( une idée de
Bertin Boussu) a
l'avantage d'être très
intéressant sur le plan du poids (le châssis ne pèse que 70 kg) mais
aussi
parce que le châssis remplace les traverses. La partie avant soutient
la crémaillère,
les maître-cylindres et les combinés ressorts amortisseurs réglables,
faits
spécialement par De Carbon. A l'arrière également, les amortisseurs
s'articulent, en haut, sur le bord du châssis. Le reste de la
suspension, de
type BBM, est à double triangulation à l'avant et simple à l'arrière Le
freinage est à quatre freins à disques de 304 Peugeot avec des pinces
de 504 à
l'arrière. Tout l'ensemble mécanique est également à base de 304
Peugeot ; le
moteur qui développe environ 110CV DIN à 7 200 tr est en position
transversale
arrière, légèrement incliné vers l'intérieur, la boîte et la
transmission étant
de série. Le facteur sécurité n'a pas été négligé avec l'habitacle bien
protégé
par la partie arrière du châssis qui est à la hauteur des épaules,
tandis que
celle avant est haute d'environ 40 cm. A l'avant, devant le châssis,
une
structure déformable a été construite. Un arceau fait aussi le tour du
pare-brise et rejoint l'arceau principal à l'arrière De plus le
réservoir a été
placé au milieu de l'auto, particulièrement bien enveloppé et isolé par
une
cloison pare-feu. La direction est à colonne brisée. à deux cardans,
avec une crémaillère BBM, assez directe puisque de butée en butée, il
suffit de faire 1 tour 3/4. Une ligne soignée. L'Anaconda est plaisante
à
regarder avec ses lignes nerveuses et douces à la fois. Bernard
Lanseman l'a
voulu ainsi et le résultat est de toute évidence fort réussit.
L'esthétique et
la pratique font même « bon ménage » avec le toit démontable en deux
parties et
les phares escamotables, pour être en règle avec la réglementation des
mines
qui veut que la plage des phares soit à 50 cm du sol minimum. La
finition
intérieure — comme extérieure d'ailleurs — est aussi particulièrement
soignée,
avec entre autres tous les instruments nécessaires et deux bacquets
confortables. Si l'on prend place au volant — nous n'avons pas pu
malheureusement faire quelques tours du circuit de Croix-en-Ternois où
nous
avions rendez-vous, à cause d'un problème de refroidissement du moteur
— on a
une bonne position de conduite et le levier de vitesse tombe
parfaitement sous
la main. Lanseman n'a qu'un regret, celui de n'avoir pas pu faire faire
un
pare-brise un peu plus haut, faute de moyens, qui lui aurait permis de
l'incliner un peu plus et d'améliorer le profil. Quelques problèmes
pour
l'homologation. Malgré tous les aménagements prévus pour la sécurité et
la très
bonne finition, les constructeurs ont des difficultés auprès des Mines
pour
faire homologuer l'Anaconda. Pour une homologation individuelle, comme
c'est le
cas, les Mines du département de la Somme leur ont demandé de
s'adresser au
service de Paris, rue de Bercy, lequel se fait « tirer l'oreille » à
cause du
moteur amélioré qui ne correspond plus aux normes anti-pollution , un
problème
d'actualité .
Il faudrait
maintenant 4 000 à 5 000 F pour passer l'Anaconda au banc antipollution et
espérer décrocher l'homologation qui permettrait de l'immatriculer, et ainsi de
rouler sur la route. Afin de résoudre ces problèmes, souvent difficiles pour un
« constructeur sans patente », B. Lanseman, pour son cas précis, ne voit qu'une
solution peu onéreuse, celle d'échanger le moteur préparé contre un autre de
série. Il faudra aussi qu'il remplace le
harnais pour une ceinture 3 points... réglementaire. L'administration !!!
Espérons que bientôt ces démêlés ne seront plus qu'un mauvais souvenir et que
nous pourrons croiser l'Anaconda dans la rue. Vous verrez, elle a fière allure
!
J.-C. Lamorlette Avec la collaboration de P. Pouillot
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